
“Règlement de comptes”
“A partir d’aujourd’hui et jusqu’en mai 2018, vous écouterez nos voix contestataires”, a déclaré un porte-parole du collectif lors d’une conférence de presse. “Le règlement de comptes va se faire dans les urnes et attendant le 20 juin nous allons annoncer la fin du mandat du Parlement”, a-t-il ajouté sans donner plus de détails
Le collectif a affirmé que la prorogation du mandat de la Chambre des députés n’est pas conforme à la Constitution et a promis qu’il agira en conséquence. Les activistes ont également appelé les Libanais à les aider à – rappeler aux citoyens quelles sont leurs réalités et leurs vices
“Telle est notre réponse aux accrochages qui ont eu lieu place de l’Étoile”, a lancé le porte-parole du mouvement. Alors que les députés arrivaient vendredi matin au Parlement pour adopter en séance plénière le nouveau texte de loi électorale, des accrochages, parfois violents, avaient lieu hors de l’enceinte, entre les forces de sécurité et des manifestants. Le texte de loi doit régir les prochaines législatives qui devaient avoir lieu en juin 2017 et qui sont désormais prévues pour mai 2018
Prochaine étape, le Journal officiel
Auparavant dans la journée, Michel Aoun avait publié la nouvelle loi électorale. Elle porte le numéro 44 et la date du 17 juin 2017. Le texte doit encore être publié dans le Journal officiel
Le Parlement libanais avait adopté vendredi en séance plénière le nouveau texte de loi à l’unanimité des 115 députés présents, malgré les critiques exprimées par plusieurs parlementaires représentant les formations politiques tenues à l’écart des tractations qui avaient précédé l’accord sur ce texte et son approbation mercredi par le gouvernement. La nouvelle loi prévoit un scrutin suivant le mode proportionnel avec 15 circonscriptions. Il est qualifié de – consensuel
De son côté, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui s’exprimait à l’occasion du synode des évêques maronites, a salué l’adoption de la nouvelle loi électorale, estimant qu’elle a épargné au pays le danger d’une crise politique. Il a toutefois exprimé le regret que ce nouveau code ne réponde pas au désir du peuple libanais de renouveler les élites politiques
Le chef de l’Église maronite a condamné les incidents ayant opposé manifestants et forces de l’ordre. “Écouter la voix et les doléances du peuple constitue un devoir essentiel du pouvoir politique”, a-t-il déclaré