Sandra NOUJEIM | OLJ22/12/2017
Le sobriquet de « père de tous », qui sonne étrangement comme celui de l’autre « petit père des peuples », aurait pu suffire à révéler la vocation dictatoriale du nouveau mandat. Une vocation vite confirmée par la frénésie des poursuites engagées contre des acteurs critiques du pouvoir.
Le culte de la personne du président a entre-temps été relayé par la propension du cabinet à célébrer ses propres « accomplissements » : le moindre questionnement à cet égard est considéré comme une entorse à l’intérêt général. Même dans un pays habitué à sacraliser ses dirigeants, cette tendance nouvelle à l’uniformisation des points de vue est particulièrement dangereuse.
En effet, si le pouvoir actuel a la particularité de concentrer la majorité des factions politiques, l’abus d’autorité dont il fait preuve n’est pas tant fondé sur cette majorité que sur une partie spécifique : le Hezbollah, seul à détenir un arsenal. Seul à répondre d’un axe régional qui assume de plus en plus ouvertement sa violence au nom de sa cause…..