
Les exemples vivants du caractère foncièrement pluraliste de la société libanaise se suivent, mais ne se ressemblent pas… Une démarche entreprise par le cheikh Akl druze, Naïm Hassan, est venue rappeler cette indéniable réalité qui a pour toile de fond le fait que les cheikhas druzes refusent d’enlever le voile blanc avec lequel elles cachent leur bouche pour prendre les photos nécessaires à leur carte d’identité. Ces cheikhas, qui obéissent ainsi à des traditions ancestrales et qui pratiquent les rites de leur religion, considèrent la bouche comme une « aoura », un attribut sexuel.
Hier, le cheikh Akl druze a ainsi appelé le ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk à consentir des mesures exceptionnelles pour ces cheikhas de manière à leur permettre à nouveau de paraître sur les cartes d’identité cachant non seulement leurs cheveux mais aussi leur bouche.