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La lente reconstruction d’Alep illustre les limites de l’État syrien

La lente reconstruction d’Alep illustre les limites de l’État syrien

Un garçon syrien marchant dans les ruines d’un immeuble à Alep, le 22 juillet. George Ourfalian/AFP

REPORTAGELes services des eaux et de l’énergie sont à l’abandon, tout comme les infrastructures.

OLJ

27/07/2017

Des corps gisent encore sous les décombres des quartiers est d’Alep. Les habitants manquent toujours d’électricité et de nourriture, sept mois après la reprise de la ville la plus peuplée de Syrie avant le début de la guerre civile en 2011. La prise d’Alep en décembre est considérée comme la plus grande victoire militaire du gouvernement de Damas contre les insurgés en près de six ans de guerre civile. Depuis, plus de 200 000 personnes sont retournées à Alep après avoir fui la guerre, souvent dans des camps temporaires contrôlés par les forces gouvernementales.
Pourtant, la Syrie est en ruine. Les services des eaux et de l’énergie sont à l’abandon, tout comme les infrastructures. Le quartier d’el-Kalassa, dans le nord d’Alep, n’y échappe pas. Là-bas, la reconstruction prend du temps, hors de tout contrôle de l’État syrien. La centrale électrique d’Alep a été détruite, mais des pylônes sont en train d’être installés pour fournir l’électricité en ville. En attendant, les habitants utilisent des groupes électrogènes. L’électricité est nécessaire pour alimenter les puits privés dans l’est d’Alep. L’aide humanitaire distribue des réservoirs rouges contenant de l’eau potable. D’après Abdoulghani el-Kassab, l’adjoint du gouverneur d’Alep, la situation devrait s’améliorer en août.

Le cimetière d’el-Kalassa est plein
De nombreuses écoles ont été détruites durant le conflit. Des enfants d’Alep suivent des cours à la mosquée. L’imam Abdel Rahmane Daoukha raconte qu’il fait classe pour 250 élèves.
Les écoles Abdel Latif, dans le quartier de Firdous, et Karamé, à Boustan al-Kasr, soutenues par les Nations unies, dispensent des cours dans des classes où les effectifs ont presque doublé.
« Les gens reviennent à Alep, donc nous prenons de plus en plus d’élèves chaque jour », dit Maha Moushaleh, un enseignant de l’école Abdel Latif. Moins d’un quart des deux cents écoles situées dans les quartiers ont rouvert, affirme l’adjoint du gouverneur d’Alep. D’après lui, le gouvernement travaille à la réhabilitation de cent nouvelles écoles.
Des maisons ont été entièrement détruites par les bombardements dans la plupart des rues du quartier d’el-Kalassa. D’autres sont devenues inhabitables.
Le cimetière du quartier, situé entre le parc et l’école, est tellement plein qu’il n’y a que peu d’espace pour circuler entre les tombes. Certaines ont été partiellement détruites par des éclats d’obus ou restent marquées par des impacts de balles. Des victimes de la guerre ont parfois été enterrées dans des tombes déjà occupées, où leur nom a été ajouté à la peinture noire.
Angus McDOWALL/Reuters

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