L’affaire du comédien libanais Ziad Itani, arrêté fin novembre pour “collaboration avec l’ennemi israélien”, est la dernière en date impliquant une espionne israélienne, connue sous le nom de “Colette Vianvi”.
Un certain nombre d’agents féminines du Mossad ont opéré sur le territoire libanais, ou dans le cadre d’opérations liées au pays du cèdre. Voici l’histoire de certaines d’entre elles.
“COLETTE VIANVI”
Cette femme agent du Mossad, dont la réelle identité reste entourée de mystère, serait entrée en contact avec Ziad Itani en 2014. Elle s’était présentée comme une Suédoise répondant au nom de Colette Vianvi. En 2016, Ziad Itani et Colette Vianvi se seraient même rencontrés en Turquie, selon les médias locaux.
Ziad Itani. Photo tirée de Facebook
“Colette Vianvi” se serait servie de M. Itani pour obtenir des informations sensibles sur le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, l’ancien ministre Abdel Rahim Mrad, et l’entourage d’autres personnalités politiques.
La dénommée Colette lui aurait également demandé de tisser des liens avec les conseillers des ministres, ainsi qu’avec les journalistes gravitant dans leur orbite. Il était censé lui fournir des informations sur les résidences non connues de ces ministres et les chalets qu’ils occupent, s’ils en ont. M. Itani aurait reçu, à une seule reprise, un transfert de fonds de la part de ladite Colette. Selon certains médias, plus que de l’argent, ce sont des avantages en terme de progression de carrière qu’on lui promettait.
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Ce piège dans lequel est tombé le dramaturge libanais porte le nom de “honey trap”, piège à miel en français, une technique régulièrement utilisée par le Mossad qui consiste à séduire la cible que les services veulent instrumentaliser.
SHLOMIT KISHIK-COHEN
Shlomit Kishik-Cohen, à la fin de sa vie (à g) et dans sa jeunesse (à d). Captures d’écran YouTube
En poste au Liban de 1947 à 1961 et mariée à Joseph Cohen, un riche commerçant libanais juif, Shlomit Kishik-Cohen, surnommée la “perle du Mossad”, tisse des liens avec de hauts responsables politiques et sécuritaires libanais. Dans une interview, elle s’est même vantée d’avoir rencontré à l’époque le président Camille Chamoun, puis Pierre Gemayel, fondateur des Kataëb.
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