

Total devient la première compagnie occidentale du secteur à revenir en Iran. Archives AFP/Atta Kenare
« L’accord international pour le développement de la phase 11 de Pars-Sud sera signé, lundi, en présence du ministre du Pétrole et des directeurs de Total, de la compagnie chinoise CNPCI et de la société iranienne Petropars », a annoncé hier à l’AFP un porte-parole du ministère iranien du Pétrole
Le gaz produit « alimentera le marché domestique iranien à compter de 2021 », a précisé à l’AFP un porte-parole de Total, indiquant que le groupe « mettra en œuvre le projet dans le respect le plus strict des législations nationales et internationales ».
Le PDG du groupe français, Patrick Pouyanné, assistera en personne à la signature de ce contrat d’une durée de 20 ans, a détaillé le ministère iranien du Pétrole
Hostilité américaine
Un accord préliminaire avait été signé en novembre 2016 à Téhéran. Il devait être finalisé début 2017, et la production – estimée à 370 000 barils équivalant pétrole par jour – commencer au bout de 40 mois. Mais M. Pouyanné avait affirmé en février que le groupe allait attendre pour connaître la politique de l’administration du président américain Donald Trump vis-à-vis de l’Iran
Cette signature intervient malgré la position hostile de M. Trump, qui dénonce régulièrement l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances, dont les États-Unis, qui a permis la levée en janvier 2016 d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran. Mi-juin, le Sénat américain a voté à une écrasante majorité une nouvelle loi pour adopter de nouvelles sanctions contre l’Iran. La loi doit encore être examinée et adoptée par la Chambre des représentants et signée par le président Trump
Total détiendra 50,1 % des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China National Petroleum Corporation (CNPCI) avec 30 % et de l’iranien Petropars 19,9 pct
Ces derniers mois, de nombreux protocoles d’accord ont été signés par l’Iran et des compagnies européennes, asiatiques et russes.
Depuis la levée des sanctions, Total est la troisième grande entreprise française à revenir en Iran, après les groupes automobiles PSA et Renault