Vue de Bagdad. La Banque centrale irakienne a assoupli sa position vis-à-vis des banques opérant au Kurdistan irakien. Ahmad Saad/Reuters
FINANCE
La décision d’avoir une activité au Kurdistan irakien, qui s’applique à tous les établissements bancaires, impose certaines restrictions.
Philippe HAGE BOUTROS | OLJ16/11/2017
La Banque centrale irakienne (BCI) a autorisé cette semaine les banques libanaises à continuer d’opérer dans le Kurdistan irakien, avec certaines limitations temporaires. Cette circulaire (n° 1/177 du 14 novembre) modifie celle prise une semaine plus tôt par la BCI (n° 1/174 du 7 novembre) qui exigeait la fermeture de toutes les agences des banques locales et étrangères établies dans la province autonome.
Cette dernière mesure devait répercuter sur le secteur bancaire une décision du Parlement irakien adoptée en octobre, dans un contexte de tensions entre Bagdad et les autorités du Kurdistan irakien, qui a récemment tenté de proclamer son indépendance. Elle visait notamment à limiter la vente de devises détenues par la BCI dans cette région du pays. « Ce revirement est une excellente nouvelle pour les banques libanaises. Le marché irakien reste très rentable pour les banques malgré la situation politico-sécuritaire, surtout comparée à d’autres pays comme la Syrie », a confié à L’Orient-Le Jour une source bancaire anonyme.
Une dizaine de banques libanaises ont investi ou approché le marché irakien depuis 2006 (BBAC, Bank Audi, Banque Libano-Française, Bankmed, BLOM Bank, Byblos Bank, Crédit libanais, Fransabank, IBL Bank et MEAB). Plusieurs d’entre elles ont déjà un pied dans le Kurdistan irakien.