France
La justice réclame 1,1 milliard d’euros à UBS
Le parquet national financier (PNF) réclame 1,1 milliard d’euros à la banque suisse UBS, pour avoir démarché illégalement de riches potentiels clients dans l’Hexagone afin qu’ils ouvrent des comptes en Suisse, à l’insu du fisc français, annonce le Journal du Dimanche. Ce montant correspond « au montant de la caution déjà versée par la banque suisse », précise le journal
« Une telle somme est impensable vis-à-vis de nos actionnaires comme vis-à-vis des autres justices avec lesquelles nous avons négocié… Ce n’est pas du tout le prix du marché », a déclaré au JDD le Suisse Markus Diethelm, directeur juridique d’UBS. « Ce que l’on nous a proposé n’était pas raisonnable », a-t-il ajouté.
UBS et sa filiale UBS France sont poursuivies par la justice française pour avoir démarché illégalement de riches potentiels clients dans l’Hexagone entre 2004 et 2011, afin qu’ils ouvrent des comptes en Suisse, à l’insu du fisc français
Selon la justice française, suite à ces agissements, près de 10 milliards d’euros ont échappé au fisc, et une caution de 1,1 milliard d’euros a été fixée en 2014 dans l’attente du procès. Les deux juges d’instruction chargés du dossier doivent rendre leur ordonnance de renvoi en début de semaine, selon le JDD
Turquie
Moody’s abaisse sa perspective à négative
L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi sa perspective sur la Turquie, de « stable » à « négative », prélude à une possible nouvelle dégradation de la note du pays, qui reste pour le moment inchangée, à Ba1.
La dégradation de la perspective provient d’un ensemble de facteurs interdépendants : l’érosion continue des institutions du pays dans un contexte de fortes tensions domestiques, l’affaiblissement des perspectives de croissance, le renforcement des pressions sur les comptes publics et externes du pays, indique Moody’s dans un communiqué
Moody’s avait abaissé la note de dette à long terme de la Turquie en septembre 2016, la faisant passer de Baa3 à Ba1, jugeant son économie vulnérable aux aléas des financements extérieurs du fait notamment « des récents développements politiques imprévisibles », faisant référence à la tentative de coup d’État de juillet 2016