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Depuis que je suis petit, vous m’obligez au hommos, à la télé libanaise et à Feyrouz

Depuis que je suis petit, vous m’obligez au hommos, à la télé libanaise et à Feyrouz

CULTURE

Sabyl Ghoussoub, en autoportraits démultipliés.

RENCONTRE
Dans son premier roman « Le nez juif », qui sort en France le 15 mars (L’Antilope), le jeune auteur s’amuse de son identité orientale, qu’il tord dans tous les sens.

Joséphine HOBEIKA | OLJ09/03/2018

Forcément, on s’attend à Cyrano, et c’est un jeune trentenaire brun aux cheveux très courts, compensés par une barbe, qui parle de son premier roman, Le nez juif (L’Antilope,
160 p.) avec décontraction.
Photographe et chroniqueur pour la presse française et libanaise, Sabyl Ghoussoub est également écrivain et commissaire d’exposition. Entre 2011 et 2015, il a été directeur du Festival du film libanais à Beyrouth. Celui qui « voulait faire un métier avec des cheveux longs » présente son livre qui sort en France le 15 mars (et sera disponible à Beyrouth quelques jours plus tard) comme une autofiction, où on découvre l’itinéraire sinueux d’un artiste qui refuse tabous et interdits.

« Notre petit yahoudé »
« Toute mon enfance, on m’a parlé de mon nez juif : à l’école, où j’étais alternativement traité de sale juif ou de sale Arabe, et aussi à la maison où on m’appelait le petit yahoudé à cause de mon nez. En fait, dans n’importe quelle société, quand t’es pas comme tout le monde, t’es juif ! » L’histoire d’Aleph, c’est bien celle de Sabyl Ghoussoub, « avec la liberté de mélanger fiction et réalité ».
Le protagoniste grandit dans une famille libanaise à Paris et est scolarisé dans un collège huppé où ses amis sont issus de différentes diasporas (juive, iranienne, turque…). Le bombardement israélien de 2006 révèle au jeune homme sa volonté de s’engager, il crée un blog, stopwarinlebanon, s’inscrit au Parti socialiste et dans une association de libération de la Palestine. Des études de mode puis de droit et de multiples voyages rythment la quête d’un artiste qui expérimente le cinéma et la photographie.
La dernière partie du roman s’intitule « Juif et fier de l’être » : elle se déroule au Liban. Aleph relate son odyssée à travers les vestiges de la présence juive, accompagné d’un improbable historien censé le guider, de Wadi Abou Jmil à Aley, en passant par Hasbaya et Bhamdoun. Il recherche des signes tangibles d’une histoire effacée et les photographie.
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