
« La première fois que je suis mort, je n’ai pas aimé ça, alors je suis revenu. » Hier, à l’aube, Johnny Hallyday a rejoint sa part d’ombre. La France a un énorme blues.
« Johnny Hallyday est parti. J’écris ces mots sans y croire. Et pourtant, c’est bien cela. Mon homme n’est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité. » L’annonce, faite par sa femme Laetitia mercredi à 2 heures du matin, a laissé la France et le monde dans le silence d’après la fête. Toutes les générations, même celles qui n’ont plus l’âge tendre, ont tourné une page qui met fin à leur relation avec cette vieille canaille que l’on croyait insubmersible. La mort ne lui faisait pas peur. « Libre dans sa tête », il avait même tenté de se suicider en 1966 après la demande de divorce de sa première femme, Sylvie Vartan. Les accidents de voiture, les excès en tout genre, une syncope, sur scène en 1985, et un coma en 2009 l’ont toujours ramené à la vie, et à la scène, avec une rage qui le faisait, à chaque fois, « allumer le feu » devant des milliers de spectateurs.