
Le papier labouré de ses traits puissants, Hala Ezzeddine réussit à faire émerger par-delà leurs figures tristes la fougueuse vitalité qui habite ses portraits d’enfants.
Quand on la sollicite pour la faire parler d’elle et de son travail, Hala Ezzeddine trouve l’exercice difficile, presque autant que ne l’a été son parcours. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le trajet détonne franchement dans cet univers qui est le sien. Dans le langage familier, il est d’usage de « descendre en enfer », mais l’artiste défraye les chroniques et les coutumes linguistiques. De Ersal, village de tous les maux, à Beyrouth, capitale de tous les possibles, elle descend vers le paradis. Sauf qu’elle ne fait pas le chemin toute seule, une dizaine d’enfants l’accompagnent….
*À la galerie Agial, Hamra. Jusqu’au 25 novembre.