Asaad Arabi, « The Turquoise Note », 150 x 150 cm, acrylique sur toile, 2011.

Pour dix ans de collaboration avec la galerie Ayyam, une exposition-célébration groupe seize acryliques phares d’une carrière qui s’étend sur plus de soixante ans et a enfanté plus de six mille toiles…
Edgar DAVIDIAN | OLJ
27/12/2017
Pour le Libano-Français Asaad Arabi, de père originaire de Saïda et de mère damascène, la peinture s’est imposée dès le départ comme un impératif de vie. Tout comme la musique qui se fond aux lignes, aux arcanes des dessins, à la voix et aux timbres des couleurs.
Aux approches de ses 76 ans, les cheveux plus sel que poivre, le foulard d’artiste noué autour du cou, la démarche droite dans une saharienne vert bouteille, le regard un peu rêveur mais toujours vif, l’homme a gardé la force de tous ses souvenirs. Et de son pouvoir de narration pictural puisé au cœur et aux sources d’un Orient tumultueux, chargé des bruits et des parfums qui habitent tout son être… Son pinceau ressuscite le contour des villes où a fleuri son enfance : Damas et Saïda. Dans un chant hommage à l’urbanisme des médinas arabes, comme un rêve de ville utopique, glorifiant et magnifiant leur histoire, leur légende, leur population, leur parcours, leur architecture, leur poussière, leur vacarme, leur lune morte ou vivante, leur silence, leur âme, leur essence….