Le conflit syrien est-il en train de prendre une nouvelle tournure ? La question est dans tous les esprits alors que la coalition internationale antijihadistes menée par les États-Unis a déclaré hier avoir tué au moins cent combattants prorégime dans l’Est syrien. L’opération, qui a eu lieu dans la nuit de mercredi à hier, est une réponse à l’attaque d’obus menée par les alliés de Damas contre les Kurdes dans la région de Kasham, à 500 mètres du quartier général des forces américaines et des Forces démocratiques syriennes. Ces dernières, majoritairement composées de combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), sont un allié de taille pour Washington. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, « les FDS ont répliqué à l’artillerie et aux missiles contre des positions du régime dans la ville de Kasham avant l’intervention des forces de la coalition ».
Le Commandement central des États-Unis (Centcom) a justifié l’attaque dans un communiqué publié mercredi, accusant les forces syriennes d’avoir « lancé une attaque non provoquée » contre les FDS, à huit kilomètres à l’est de la ligne de déconfliction tracée le long de l’Euphrate. Les forces prorégime sont censées se trouver à l’ouest de la rivière tandis que les combattants américains et les FDS doivent être à l’est. « En défense de la coalition et des forces partenaires, la coalition a mené des attaques contre les forces offensives afin de repousser l’agression contre les partenaires engagés dans la coalition internationale ayant la défaite de Daech pour mission (…) et affirme son droit non négociable d’agir en état de légitime défense », poursuit le texte. Les combattants prorégime feraient partie de forces tribales et d’une milice afghane loyale au régime, selon l’OSDH.