

De gauche à droite, M. Ahmad Fatfat, M. Michel Touma et Mme Rana Khoury. Photo Ahmad Rmayti, étudiant en Info Com
TABLE RONDELe master en information et communication de l’USJ a organisé, en partenariat avec « L’Orient-Le Jour » et le site al-Modon, une table ronde sur le thème du changement du système politique au Liban.
Sarah AKHRASS | OLJ
09/12/2017
Un débat sur le changement du système politique au Liban a eu lieu à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph (FLSH), à l’initiative du master en information et communication, en partenariat avec L’Orient-Le Jour et le site al-Modon. Ce débat a été animé par M. Michel Touma, rédacteur en chef de L’Orient-Le Jour. Les intervenants étaient le député et ancien ministre Ahmad Fatfat et Mme Rana Khoury, membre du collectif Beyrouth Madinati, qui ont débattu de la possibilité d’opérer un changement dans le système politique selon différentes perspectives.
Le changement serait possible
Chacun des intervenants a affirmé, de son point de vue, que le système politique au Liban est bien susceptible d’évoluer. D’emblée, M. Fatfat a souligné que le système politique actuel est lié à un ensemble géopolitique et historique. Il a insisté sur le rôle positif du multiconfessionnalisme qui a protégé le Liban face à la dictature : la coexistence islamo-chrétienne a permis de garder une certaine démocratie par rapport aux autres régimes de la région. Mais, d’autre part, le confessionnalisme a aussi des méfaits, dont le clientélisme confessionnel. Aujourd’hui, le Liban est en train de perdre les notions de l’État et de la souveraineté, ce qui mène à une détérioration sur le plan démocratique, a affirmé M. Fatfat qui a relevé que la seule solution pour lutter contre cette détérioration est de retourner à l’accord de Taëf et de l’appliquer correctement.