SEPTIÈME ARTLe Festival international du film de la NDU a organisé, le 21 mars, au Grand Cinemas de l’ABC Dbayeh, une soirée de projection de 8 films dont 5 ont été primés lors de sa 10e édition.
Permettre aux jeunes talents de s’affirmer en allant à la rencontre du public et de voir leurs œuvres projetées sur grand écran, c’est ce qu’ont souhaité offrir les organisateurs du Festival international du film de l’Université Notre-Dame (NDUIFF) aux réalisateurs en herbe qui ont marqué le palmarès de la dernière édition du festival. Ainsi, le 21 mars, les cinéphiles ont pu visionner, pendant près de deux heures, au Grand Cinemas de l’ABC Dbayeh, les premières œuvres de ces talents libanais prometteurs. Au programme, trois films de diplômés de la NDU qui ont été projetés hors compétition lors de la 10e édition du NDUIFF : All About a Moment de Rawad Sabbagh, Gaby de Ornella Maalouf et Night-Shift de Hisham Sharafeddine, ainsi que cinq films primés lors de cette même édition du festival : La fille du marchand de fèves de Raymond Aftimos (IESAV), Vole mon amour de Élie Salameh (UL), T-Sharp de Rami Lattouf (USEK), Story of Fatat de Ibrahim Harb (IESAV) et M for Martyr, film indépendant de Clara Kossaifi
« Consciente qu’il est important de permettre à ces jeunes talents de s’épanouir en diffusant leurs œuvres dans des salles de cinéma, la direction du festival a organisé, pour la quatrième fois, une soirée de projection en dehors du campus de la NDU », explique Sam Lahoud, fondateur du NDUIFF. Comme pour n’importe quel autre film, le public a dû acheter des billets pour pouvoir avoir accès à la projection ; il s’agit là d’un geste symbolique pour encourager les réalisateurs en herbe. « En collaboration avec Grand Cinemas, l’argent récolté grâce à la vente des billets, dont le tarif était inférieur à celui d’un ticket de cinéma classique, sera offert au jeune réalisateur dont le nom aura été choisi par tirage au sort », ajoute M. Lahoud
Des productions variées
Le public a pu découvrir, entre autres, l’adaptation impressionnante d’un conte populaire avec La fille du marchand de fèves de Raymond Aftimos, un récit réaliste retraçant les incertitudes de l’adolescence dans All About a Moment de Rawad Sabbagh, un docufiction captivant relatant les aventures et les déboires des membres d’un groupe de musique libanais avec T-Sharp de Rami Lattouf et l’émouvant Vole mon amour de Élie Salameh qui met en scène de façon intimiste et poignante la relation compliquée entre une mère et son fils. Les huit films courts projetés témoignent de la variété et de la richesse des jeunes productions libanaises et du talent des cinéastes en herbe avec qui le public a pu échanger à la fin de la séance
« Nous avons voulu également faire appel à Philippe Aractingi afin qu’il encourage les jeunes réalisateurs en partageant avec eux son expérience de cinéaste libanais moderne », souligne enfin Sam Lahoud. Ainsi, le réalisateur de Sous les bombes, Bosta, Héritages et Listen a pu échanger avec le public autour de son activité et du cinéma libanais. « Mettre en place un tel événement est d’une grande importance pour nous, jeunes cinéastes », confie Élie Salameh dont le film de diplôme Vole mon amour a remporté le prix du public et le prix spécial du jury lors de la 10e édition du NDUIFF. Actuellement en master de réalisation à l’UL (section 2), le jeune homme, dont le court-métrage de fin d’études a été projeté pour la première fois au Liban, dans le cadre du NDUIFF, explique : « J’ai été ravi d’apprendre, par les organisateurs, que je faisais partie des films retenus pour la projection à Grand Cinemas et je les remercie pour cela. C’est une opportunité de voir son travail projeté dans un cinéma et de pouvoir par la même occasion atteindre un public plus large. » Le jeune homme dit enfin apprécier les échanges avec les spectateurs et les jeunes réalisateurs qui, selon lui, sont : constructifs et réservent à chaque fois plein de surprises