Le ministère de l’Industrie envisage de nouvelles mesures protectionnistes
Le ministre de l’Industrie, Hussein Hajj Hassan, a commandé hier à l’Association des industriels (AIL) et aux syndicats du secteur une série « d’études comparatives » afin de pouvoir déterminer quelles filières devaient bénéficier de « mesures protectionnistes », a indiqué l’Agence nationale d’information (ANI). Selon le ministre, ces études devront être transmises au ministère « dans un délai de 15 jours » et devront notamment prendre en compte les coûts et les capacités de production dans chaque filière, les droits de douane auxquels elles sont assujetties ou encore le nombre d’emplois qui en dépendent.
Pour rappel, le gouvernement a décidé le 17 février de soumettre les importations de roches ornementales à une autorisation des autorités pendant six mois afin de soutenir les producteurs locaux de marbre, de granit et de ciment moulé. Ces derniers se sont mobilisés début février pour dénoncer la baisse des prix provoquée par les importations illégales de produits concurrents.
Les employés d’EDL opposés à la privatisation de l’électricité
Le syndicat des employés d’Électricité du Liban (EDL) a déclaré hier dans un communiqué publié par l’Agence nationale d’information (ANI) que les appels à privatiser le fournisseur d’électricité « n’augurent rien de bon », du point de vue de la « continuité du service public », ainsi que pour « l’avenir des fonctionnaires de l’établissement public et de ses abonnés ». Le syndicat prévoit en outre d’organiser une conférence de presse « la semaine prochaine » afin de « clarifier sa position » sur ce dossier.
Le débat sur la privatisation du secteur de l’électricité au Liban a été relancé le week-end dernier par le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, qui a déclaré, le 26 février sur la chaîne de télévision LBCI, que les « (trois) ministres et députés du parti ne voteraient pas le projet de budget » si le gouvernement ne relançait pas le débat sur la privatisation de la production d’électricité.
Hier, le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi – également membre des FL –, a pour sa part déclaré aux journalistes à l’issue de la réunion du Conseil des ministres consacrée au projet de budget 2017 que le débat sur ce dossier aura lieu et sera discuté en temps opportun
L’Union mondiale des banquiers arabes crée un groupe de travail dédié aux femmes
Le président de l’Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, a annoncé hier dans un discours, en ouverture d’un forum dédié au « renforcement (du rôle) de la femme dans le secteur financier et bancaire » organisé au siège de l’Union des chambres arabes, à Beyrouth, la création d’un groupe de travail centré sur ce thème. Le parrain de l’événement, le ministre d’État aux Droits de la femme – une première dans un gouvernement libanais –, Jean Oghassabian, a estimé pour sa part devant une cinquantaine de participants que la « mise en place de quotas de femmes dans les institutions publiques n’était « ni un luxe ni une formalité
Erratum
Des erreurs ont été commises dans l’article « Les banques soumises à de nouvelles restrictions pour leurs opérations à l’étranger », publié le 28 février dans nos colonnes. Contrairement à ce que nous avions écrit, la circulaire n° 449, émise le 20 janvier par la BDL, s’adresse exclusivement aux sociétés financières et non aux banques (déjà soumises aux même conditions). La circulaire dispose ainsi que les sociétés financières créées avant le 25 janvier 2012 qui souhaitent ouvrir une branche à l’étranger après le 31 décembre 2016 doivent avoir un capital de 7,5 milliards de livres libanaises (environ 5 millions de dollars). Elles doivent affecter par ailleurs à cette branche, en plus du montant imposé par les autorités concernées à l’étranger, trois fois le montant qu’elles doivent affecter à chaque branche qu’elles souhaitent ouvrir au Liban, soit 1,5 milliard de livres libanaises
Finance
Les banques ont payé 321 milliards de dollars d’amendes depuis 2007
Les banques du monde entier ont payé au total 321 milliards de dollars d’amendes depuis la crise financière de 2007-2008, ce qui résulte d’une surveillance devenue plus étroite de la part des autorités de tutelle, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG). Les banques d’Amérique du Nord ont versé près de 63 % de ce montant, soit autour de 204 milliards de dollars, sur une période s’étalant de 2009 à 2016, poursuit le consultant.
Si les régulateurs américains se sont montrés les plus efficaces en matière de recouvrement des amendes et autres redressements, leurs homologues européens et asiatiques vont sans doute passer à la vitesse supérieure, dit encore le BCG
Zone euro
La croissance du secteur privé au plus haut en février
La croissance de l’activité privée dans la zone euro a accéléré en février par rapport à janvier, atteignant son plus haut niveau depuis près de six ans, selon l’estimation finale de l’indice PMI composite publiée hier par le cabinet Markit. L’indice est monté à 56 en février, contre 54,4 le mois précédent, un chiffre identique à la première estimation du 21 février
Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l’activité progresse, tandis qu’elle se replie s’il est inférieur à ce seuil
Ukraine
Le chef du fisc soupçonné de détournement de fonds
L’agence anticorruption ukrainienne a accusé hier le chef des services fiscaux du pays, Roman Nassirov, du détournement de 70 millions d’euros (74 millions de dollars) des caisses de l’État. Il s’agit du premier haut responsable accusé de détournement de fonds par le Bureau national anticorruption ukrainien (NABU), institution créée afin de lutter contre ce mal endémique qui ronge jusqu’aux plus hautes sphères de l’État. Le haut responsable est soupçonné d’avoir aidé le député Oleksandr Onichtchenko, qui a fui l’Ukraine l’été dernier, à détourner plus de 70 millions d’euros d’impôts dus à l’État dans le cadre de contrats d’extraction de gaz, selon des sources citées par l’agence de presse Interfax-Ukraine