
MUSIQUE
Le virtuose de la trompette a présenté en première mondiale sa « Levantine Symphonie n° 1 » au Kennedy Center.
Pauline M. KARROUM | OLJ06/03/2018
La capitale américaine se découvre de nouvelles émotions. Avec les sons de la Levantine Symphony n° 1 d’Ibrahim Maalouf, le public du Kennedy Center était tantôt scotché, tantôt émerveillé. Sur scène avec le Free Spirit Symphony Orchestra dirigé par Michael Rossi et le National Children’s Chorus, le trompettiste, pianiste mais aussi compositeur de musique de films a en effet tenu à lancer un message de paix et d’unité à partir de Washington. Qui a retenti bien au-delà de la salle. Le virtuose de la trompette a réussi son pari américain, lancé il y a 16 ans.
Nous sommes en 2002. Un jeune homme d’à peine 20 ans, aux yeux rieurs et à la démarche chaloupée, débarque aux States. Pourvu d’ambition, de passion et d’amour pour son instrument fétiche, il voulait participer à un concours national de trompette. Un problème cependant : n’étant pas américain, il lui était interdit de concourir. Tenace, obstiné, le Franco-Libanais demandait aux membres du jury de lui donner au moins l’autorisation de jouer pour quelques minutes. « J’ai fait un long voyage pour être avec vous », leur a-t-il dit pour les convaincre. Quelques heures plus tard, il remportait le concours, mais devait garder discrète cette victoire à laquelle il n’avait pas juridiquement droit.
(Pour mémoire : Ibrahim Maalouf devant Bacchus, bien dans ses baskets et la main dans la poche)
Depuis, les années sont passées et les réussites mondiales d’Ibrahim Maalouf sont clamées haut et fort. Mais il lui manquait sa victoire américaine. Qui vient d’avoir lieu avec ce nouveau bébé, la Levantine Symphony n° 1. C’est suite à la demande de la New Levant Initiative (NLI) – une initiative lancée par l’homme d’affaires Jamal Daniel pour promouvoir la paix et la prospérité à travers la culture et l’économie – que cette symphonie a vu le jour. On y découvre le Levant tel qu’Ibrahim Maalouf et la NLI le perçoivent, le rêvent. Un métissage culturel transmis…….
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